Matisse

Matisse

HENRI MATISSE (1869-1954)

‘In Matisse we see the decorative, in Picasso the destructive.’ It’s a traditional view, but a distortion. They were both figurative, both abstract. Both celebrated colour and line. They changed our sense of beauty; and they changed art forever. Matisse began the revolution, around 1904, with the ‘brutal’ colour of his ‘Fauve’ period (‘wild beast’). ‘Colours became sticks of dynamite,’ said André Derain, his fellow Fauve; but Matisse was less bombastic. He was finding out ‘how to make my colours sing’, as in his Bonheur de vivre (‘The Joy of life’, 1905-6), an idyllic scene of lovers and dancers, and a landmark in art history. The colours are flat; some figures are drawn sensuously like Ingres, others brazenly like Cézanne. It was greeted with ‘an uproar of jeers, angry babble and screaming laughter’. Yet disconnected elements fused into harmony. Picasso was confused, but inspired. He painted the pioneering Cubist Les Demoiselles d’Avignon (1907). Matisse responded with Madame Matisse (1913), with its calm, a dramatic contrast to the agitation of Cubism. Matisse looks at Cézanne and sees the clarity of figures and shapes, and his childlike drawing style. ‘If Cézanne is right, I am right.’ 

Born in northern France, he trained as a lawyer but moved to Paris to study art. He fell under the spell of Manet and Cézanne. In 1904, while visiting Paul Signac at Saint-Tropez, Matisse discovered the light of southern France. His palette brightened; he used colour as structure. In 1917 he moved to Nice, and stayed. After his Fauve period, the years 1908–13 focused on art and decoration, followed by four years of experiment (and playing with Cubism); the years 1917–30 were his early Nice period, when his principal subject was the oriental woman, the odalisque (derived from Delacroix), ideally suited to his passion for pattern and hot colours (‘He’s got the sun in his gut’ – Picasso). Then his love of dance and movement led to the exuberance of enormous murals; and finally the cutouts, a culmination of his long struggle to simplify,
to produce an art of ‘balance, purity, and serenity’.

Matisse was fixated with form, with fluency. A critic once wrote: ‘Lemons are not flat, Monsieur Matisse.’ He missed the point. Matisse plays with perception, with abstraction. Shape is suggested, like Cézanne suggests the volume of an orange with flat strokes. ‘When Matisse died,’ said Picasso, ‘he left me his odalisques as a legacy. All things considered, there is only Matisse.’

« Chez Matisse, nous voyons le décoratif, chez Picasso, le destructeur. » C’est une vision traditionnelle, mais une distorsion. Tous deux étaient figuratifs, tous deux abstraits. Tous deux célébraient la couleur et la ligne. Ils ont changé notre sens de la beauté et ils ont changé l’art pour toujours. Matisse a commencé la révolution, vers 1904, avec la couleur « brutale » de sa période « fauve ». « Les couleurs sont devenues des bâtons de dynamite », a déclaré André Derain, son compatriote fauve ; mais Matisse était moins grandiloquent. Il découvrait « comment faire chanter mes couleurs », comme dans son Bonheur de vivre (1905-6), une scène idyllique d’amoureux et de danseurs, qui a marqué l’histoire de l’art. L’œuvre a été accueillie par « un tollé de railleries, de babillages colériques et de rires hurlants ». Pourtant, des éléments dissociés ont fusionné pour former une harmonie. Picasso est désorienté, mais inspiré. Il peint Les Demoiselles d’Avignon (1907), un tableau cubiste pionnier. Matisse lui répond avec Madame Matisse (1913), un tableau calme, qui contraste dramatiquement avec l’agitation du cubisme. Matisse regarde Cézanne et voit la clarté des figures et des formes. « Si Cézanne a raison, j’ai raison. »

Né dans le nord de la France, il suit une formation d’avocat mais s’installe à Paris pour étudier l’art. Il tombe sous le charme de Manet et de Cézanne. En 1904, lors d’une visite à Paul Signac à Saint-Tropez, Matisse découvre la lumière du sud de la France. Sa palette s’éclaircit ; il utilise la couleur comme structure. En 1917, il s’installe à Nice et y reste. Les années 1908-1913se concentrent sur l’art et la décoration, suivies de quatre années d’expérimentation (et de jeux avec le cubisme) ; Les années 1917-1930 sont sa première période niçoise, où son sujet principal est la femme orientale, l’odalisque (dérivé de Delacroix), parfaitement adaptée à sa passion pour le motif et les couleurs chaudes (« Il a le soleil dans le ventre » – Picasso). Puis son amour de la danse et du mouvement le conduit à l’exubérance d’immenses peintures murales ; et enfin les découpes, point culminant de sa longue lutte pour simplifier, pour produire un art « d’équilibre, de pureté et de sérénité ».

Matisse est obsédé par la forme, par la fluidité. Un critique a écrit un jour : « Les citrons ne sont pas plats, Monsieur Matisse. » Il n’a pas compris l’essentiel. Matisse joue avec la perception, avec l’abstraction. La forme est suggérée, comme Cézanne suggère le volume d’une orange avec des traits plats. « Quand Matisse est mort », a dit Picasso, « il m’a laissé ses odalisques en héritage. Tout bien considéré, il n’y a que Matisse. 

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